Bien que la plupart des Marocains aient recours aux services publics, la satisfaction reste mitigée, avec près de la moitié des citoyens faisant état d’un manque de respect lors de leurs interactions, selon la récente enquête d’Afrobarometer baptisée « Dignité et respect dans les services publics en Afrique: Facteur invisible de l’engagement mondial de ne laisser personne pour compte ».

Dans un sondage mené à travers 39 pays par Afrobarometer, un nombre considérable d’Africains ont rapporté avoir interagi avec des centres de santé publics, des établissements scolaires, des services de délivrance de pièces d’identité, ainsi qu’avec la police, au cours des 12 mois précédant l’enquête. Cependant, pour beaucoup, l’accès à ces services s’est révélé ardu, une proportion significative d’interrogés signalant un traitement marqué par un manque de respect.

Cette problématique est particulièrement prégnante chez les jeunes et les citoyens issus de milieux défavorisés. Au-delà de l’atteinte à la dignité individuelle et de l’impact potentiel sur la volonté de recourir aux services publics, l’analyse révèle que le manque de respect manifesté par les agents publics est étroitement lié à une perception plus défavorable de l’ensemble des niveaux de gouvernement et à une désillusion grandissante envers la démocratie elle-même.

Selon le sondage, près de six Africains sur dix (58%) ont rapporté avoir eu recours à un centre de santé public dans l’année écoulée. Près de la moitié des répondants (45%) ont été en contact avec la police, que ce soit pour solliciter son aide ou dans d’autres contextes. De plus, un tiers des personnes interrogées ont affirmé avoir sollicité une école publique (34%) ou un organisme gouvernemental pour obtenir des documents d’identité tels que des actes de naissance ou des permis de conduire (33%).

Selon les résultats de l’enquête réalisée par Afrobarometer au Maroc, pendant le Round 9 entre août et septembre 2022, 40% des Marocains interrogés ont eu contact avec un dispensaire ou un hôpital public, tandis que 36% ont interagi avec la police et 35% avec une école publique. De plus, 43% des répondants ont sollicité des documents d’identité auprès des autorités compétentes.

Cependant, ces contacts ne sont pas toujours marqués par une satisfaction pleine et entière. Un nombre significatif d’entre eux ressentent un manque de respect dans leurs interactions avec ces services. En effet, 48% des personnes ayant visité un hôpital se sont déclarées mécontentes du traitement reçu, tandis que 34% des familles d’élèves éprouvent également un sentiment de mépris lors de leurs échanges avec les établissements scolaires.

Le sondage a également révélé que 32% des répondants qui ont demandé des documents d’identité ont évoqué une expérience similaire. Malgré des chiffres plus favorables, le contact avec la police révèle que 17% des usagers ont ressenti une absence de respect durant leurs interactions.

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