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Une vague d’indignation internationale et nationale a éclaté après une attaque aérienne qui avait visé, il y a environ deux semaines, un bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies dans la région de Yabus, située dans l’État du Nil Bleu au Soudan. L’attaque a coûté la vie à trois employés de l’organisation et a complètement détruit les locaux.
Cet événement, qualifié de grave violation du droit international humanitaire, met en lumière les défis croissants auxquels sont confrontées les opérations de secours dans le contexte du conflit persistant au Soudan.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé sa profonde colère face à cette attaque, exigeant une enquête indépendante et approfondie pour garantir que les responsables de ce crime soient traduits en justice. Cibler les travailleurs humanitaires est inacceptable et aggrave la souffrance du peuple soudanais, plongé dans l’une des pires crises humanitaires de l’histoire moderne, a-t-il affirmé.
De son côté, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain, a décrit l’année 2024 comme la plus meurtrière pour les travailleurs humanitaires au Soudan, rappelant que les victimes travaillaient à sauver des vies malgré les énormes risques.
Sur le plan national, l’attaque a suscité de vives réactions. Le Mouvement pour la justice et l’égalité a dénoncé une « agression barbare » et a appelé à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne internationale au Soudan pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires. Le mouvement a également exhorté les officiers de l’armée soudanaise à désobéir aux ordres visant des civils et des organisations internationales.
Le Parti démocratique social soudanais a, pour sa part, demandé une enquête internationale indépendante pour garantir la responsabilisation des coupables, affirmant que l’attaque reflète la poursuite des politiques répressives de l’ancien régime à l’encontre des institutions humanitaires.
Parallèlement, les Forces de soutien rapide (RSF) ont accusé l’armée soudanaise d’avoir délibérément mené cette attaque dans le but de perturber les efforts humanitaires dans les zones touchées. Elles ont qualifié l’incident de partie intégrante d’une campagne systématique visant les civils et les organisations internationales.
Depuis le début du conflit entre l’armée soudanaise, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, menées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), en avril 2023, la crise humanitaire au Soudan s’est intensifiée. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie et plus de 11 millions ont été déplacées.
Selon les observateurs, le ciblage des infrastructures humanitaires et des installations civiles est devenu une caractéristique marquante de ce conflit, aggravant la souffrance des populations et rendant encore plus difficile l’accès à l’aide humanitaire dans les zones les plus nécessiteuses.
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