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L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) initie une transformation systémique de son dispositif de supervision. Objectif : fiabiliser la collecte des données, renforcer les mécanismes de contrôle et anticiper les risques grâce à l’intelligence artificielle et à l’automatisation.
Dans un contexte mondial marqué par l’évolution rapide des outils numériques et la montée en complexité des risques financiers, l’ACAPS engage une refonte intégrale de son système de remontée d’informations réglementaires. Ce projet structurant entend dépasser les limites actuelles des déclarations manuelles ou semi-automatisées, pour établir une architecture technologique de supervision plus robuste, interopérable et prédictive. En filigrane, une ambition claire : doter le secteur assurantiel d’un socle d’informations fiable, en temps réel et directement exploitable, dans une logique de ex ante plutôt que ex post.
Automatisation et normalisation des données : un nouveau paradigme
Le système en gestation repose sur un principe cardinal : la transmission automatique des données directement issues des systèmes d’information des entreprises d’assurances et de réassurance. Cette approche vise à éliminer les interventions manuelles, réduire les marges d’erreur et homogénéiser les formats de déclaration. Le cœur de cette réforme est la création d’un référentiel unique de données, permettant à l’ACAPS d’exploiter les informations à différentes temporalités – du mensuel à l’annuel – selon les besoins de supervision. Ce référentiel servira également à articuler l’interopérabilité entre les outils internes de l’Autorité et les plateformes externes, dans une logique d’écosystème numérique intégré.
Cette transition s’inscrit dans une dynamique plus large de normalisation des processus déclaratifs. L’architecture envisagée devrait par ailleurs permettre une meilleure articulation entre les différents modules internes de l’Autorité, tout en renforçant la traçabilité et la cohérence des flux de données. L’objectif est double : fiabiliser les informations à la source, et fluidifier leur exploitation pour un pilotage plus agile du secteur.
Vers une supervision intelligente et proactive
La refonte ne se limite pas à un simple saut technologique. Elle introduit une nouvelle manière de concevoir la régulation : fondée sur la détection précoce des signaux faibles, l’analyse massive des données (data mining), et la génération automatisée d’indicateurs clés. L’implémentation de modules d’intelligence artificielle devrait permettre à l’ACAPS d’anticiper les déséquilibres systémiques et de renforcer ses outils de pilotage macro-prudentiel. À travers cette réforme, l’Autorité entend affirmer sa capacité à réagir plus rapidement aux irrégularités, tout en consolidant la confiance dans le secteur par une supervision renforcée, transparente et traçable – une ratio legis désormais indissociable de toute régulation moderne.
En parallèle, l’intégration de ces technologies ouvrira la voie à une surveillance en continu, basée sur des tableaux de bord dynamiques et personnalisables. Ce changement de paradigme permettra de délaisser les schémas figés de reporting au profit d’alertes contextualisées, en phase avec les évolutions du marché. Il s’agira, pour l’Acaps, de mieux répondre aux impératifs de résilience du secteur assurantiel, tout en optimisant ses propres ressources grâce à une automatisation intelligente des processus de contrôle.
Enfin, le dispositif prévoit de conserver une certaine flexibilité en maintenant, là où nécessaire, des états sous format déclaratif. Cela garantit une transition fluide vers le nouveau modèle, tout en assurant la continuité opérationnelle de la supervision pendant la phase de migration.
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