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Le rapport mondial sur la traite des personnes 2024 publié ce mercredi par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), révèle une hausse significative des victimes de la traite au Maroc, portant le nombre à 217 en 2022, contre 187 enregistrés un an auparavant. Bien qu’une augmentation soit constatée, ces chiffres illustrent également les efforts déployés en matière de détection pour lutter efficacement contre ce phénomène.
Le rapport mondial sur la traite des personnes 2024 appelle à la vigilance et à l’action pour protéger les victimes de la traite et de l’exploitation dans un contexte mondial en mutation. Après une baisse significative des détections durant la pandémie de COVID-19, le nombre de victimes détectées en 2022 a fortement augmenté, dépassant les niveaux d’avant la pandémie avec une hausse de 25% par rapport à 2019. Cette tendance pourrait être le reflet d’une amélioration des capacités de détection, mais elle souligne également la fragilité persistante sur tous les continents.
Les crises climatiques, les conflits et les déplacements de population exacerbent les vulnérabilités, poussant certaines personnes au bord de la traite et de l’exploitation, tandis que d’autres se retrouvent dans des situations précaires, sans domicile ni perspective d’avenir, a indiqué le rapport. Toujours ciblées, les populations vulnérables témoignent d’une dynamique persistante et émergente. En 2022, les femmes et les filles constituaient 61% des victimes détectées, la majorité étant soumise à des fins d’exploitation sexuelle. De plus, le nombre d’enfants victimes augmente de manière alarmante, enregistrant une hausse d’un tiers en seulement trois ans, avec une augmentation de 38% pour les filles.
Par ailleurs, la nature de la traite des personnes évolue vers une dimension de plus en plus mondiale et transnationale, incluant un plus grand nombre de nationalités et de pays de destination, a précisé l’UNODC. Un tiers des flux de traite transfrontalière concernent des citoyens africains, où l’impact des crises est particulièrement aigu, exposant un plus grand nombre de personnes à des risques accrus.
Un autre développement notable révèle que les victimes de la traite à des fins de travail forcé constituent désormais la majorité des victimes dans le monde, surpassant celles exploitées à des fins sexuelles, malgré une prévalence des condamnations concentrées sur cette dernière. Parallèlement, la traite à des fins de criminalité forcée connaît une hausse, les modèles de crime organisé ayant évolué pour utiliser ces victimes dans des escroqueries en ligne et d’autres crimes, perpétuant ainsi un cycle de victimisation. Selon le rapport, il est impératif de mettre en évidence le rôle du crime organisé dans la traite des êtres humains et de dissiper l’illusion d’une forme de délinquance isolée ou désorganisée. En outre, la plupart des trafiquants opèrent en tant que groupes structurés ou réseaux lâches, exploitant ainsi un plus grand nombre de victimes.
D’après la même source, le nombre de victimes détectées de la traite d’êtres humains au Maroc a connu une hausse, atteignant 217 en 2022, contre 187 l’année précédente. Néanmoins, ces statistiques témoignent d’une amélioration tangible des efforts de détection, bien qu’elles demeurent néanmoins insuffisantes au regard des défis pressants auxquels le pays est confronté.
Comme d’autres nations d’Afrique du Nord, le Maroc fait face à des tensions engendrées par la pauvreté et l’immigration irrégulière, ce qui expose encore davantage les individus à l’exploitation, tant au sein de ses frontières qu’à travers les réseaux de traite transnationaux.
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