Posted by - support -
on - 6 hours ago -
Filed in - Society -
-
6 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Les services de contrôle de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) ont renforcé leurs investigations face à des soupçons de connexions entre des opérations de contrebande de bijoux et d’objets en or, et des réseaux de blanchiment d’argent.
Des sources bien informées ont révélé à Hespress que les enquêtes, motivées par des saisies récentes de cargaisons d’or de grande valeur financière, se concentrent particulièrement sur les points de passage frontaliers, notamment les aéroports internationaux Mohammed V et Marrakech-Menara. Les affaires impliquent des ressortissants étrangers, principalement de nationalités arabes et africaines, tentant de quitter le territoire national avec ces biens précieux.
Selon les informations confiées à Hespress, les services douaniers s’appuient sur la cellule des systèmes et d’analyse des données de la Brigade nationale des douanes pour cartographier les réseaux de contrebande et leurs itinéraires entre le Maroc et les pays d’origine des trafiquants. Ces efforts sont coordonnés avec l’Autorité nationale des renseignements financiers, permettant un échange de données entre différentes administrations et partenaires institutionnels. L’objectif est de déterminer si les cargaisons d’or saisies sont issues d’activités illégales, telles que le trafic de drogue ou la mendicité, avant d’être converties en or et destinées à l’exportation clandestine.
Les analyses des agents douaniers prévoient une recrudescence des tentatives de contrebande à l’approche des fêtes de fin d’année. Ces périodes sont marquées par une intensification des flux aux points de passage frontaliers, notamment dans les aéroports. En réponse, des plans renforcés de contrôle sont en cours, incluant l’utilisation de listes d’identité, de nationalité et de destination jugées suspectes. Les voyageurs figurant sur ces listes feront l’objet de vérifications approfondies et de fouilles systématiques lorsque le risque est jugé élevé.
Dans les aéroports, les déclarations et documents de propriété des bijoux en or font l’objet d’un examen minutieux en cas de doute. Toutefois, les bijoux usagés tels que bagues, bracelets ou colliers sont considérés comme des biens personnels et peuvent être exemptés de déclaration spécifique, à condition que leur poids ne dépasse pas 500 grammes et qu’ils soient proportionnels au statut social de la voyageuse concernée.
Les services de contrôle douaniers examinent également les factures des bijoux et objets en or saisis pour recueillir des informations sur le marché local. Cette démarche vise à coordonner les contrôles douaniers autour des documents de propriété des biens de valeur déclarés. Elle répond à l’augmentation des transferts illicites de fonds sous forme d’or et de pierres précieuses, orchestrés par des Marocains et des étrangers, tentant d’échapper aux règles douanières strictes.
L’Administration des douanes et impôts indirects applique des procédures rigoureuses pour réguler l’exportation et l’importation d’or. Grâce à des sceaux spécifiques, toute tentative de contrebande ou d’évasion des droits et taxes peut être empêchée. De plus, des bureaux de douane spécialisés, répartis sur tout le territoire national, enregistrent les exportations d’or destinées à la transformation, notamment vers la Turquie, ainsi que les importations.
En renforçant leur vigilance et en multipliant les enquêtes, les autorités douanières marocaines réaffirment leur engagement à lutter contre la contrebande et le blanchiment d’argent, contribuant ainsi à préserver l’intégrité du commerce légal et la transparence financière du pays.
The post Trafic d’or et blanchiment : Les douanes intensifient leurs enquêtes appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.