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À l’approche de chaque élection au Maroc, le phénomène de la transhumance politique refait surface. Dans ce contexte, alors que le scrutin se profile lentement à l’horizon, des sources bien informées ont confié à Hespress que les services centraux du ministère de l’Intérieur ont renforcé leur dispositif de surveillance des « transfuges politiques« , aussi appelés « élus nomades« .
Ainsi, les départements des affaires intérieures des préfectures et provinces du royaume ont été appelés à intensifier la rédaction de rapports de suivi et d’évaluation. L’objectif : scruter de près les déplacements et les activités d’élus influents, soupçonnés d’avoir tiré un profit financier indu de la gestion des affaires locales et de l’octroi de marchés publics douteux.
Selon les mêmes sources, ces services ont également exigé des agents de l’autorité qu’ils documentent méticuleusement les agissements des élus tentant de changer de parti politique, en vue d’un audit approfondi de leur gestion et d’une éventuelle sanction à leur encontre. Parmi les mesures envisagées : l’interdiction de candidature pour une durée de dix ans pour ceux reconnus coupables d’abus ou d’irrégularités.
Ces directives s’inscrivent dans une stratégie proactive visant à empêcher certains élus et figures politiques influentes d’instrumentaliser la justice afin d’obtenir un certificat de non-redevabilité, un document qui leur avait déjà permis par le passé de briguer des mandats électoraux en dépit de leur gestion controversée des fonds publics. Les autorités ont ainsi été alertées par des rapports révélant l’intention de plusieurs d’entre eux de se représenter aux élections de 2026, cherchant ainsi à échapper à toute forme de reddition de comptes. Grâce à leur influence et leurs réseaux politiques, ces élus espèrent contourner la justice et se repositionner sur l’échiquier électoral.
Des personnalités politiques bien connues pour leur « nomadisme partisan » sont désormais placées sous haute surveillance. D’ailleurs, plusieurs rapports ont mis en évidence un schéma récurrent. Ces élus, souvent responsables de la gestion de villes, de collectivités ou de conseils régionaux, auraient abusé de leur position pour s’enrichir, notamment en échangeant des faveurs, en créant des sociétés écrans au nom de leurs conjoints, enfants ou proches, et en détournant des fonds publics par le biais de marchés truqués sous couvert de projets de développement.
Le ministère de l’Intérieur a ordonné un recensement systématique des élus municipaux, provinciaux et régionaux ayant démissionné de leurs partis, défié l’autorité de leurs secrétaires généraux ou été exclus par décisions de justice administrative. Cette surveillance s’étend également aux rassemblements clandestins visant à négocier un ralliement à d’autres formations politiques en prévision des prochaines échéances électorales.
L’ensemble de ces données sera minutieusement compilé et analysé, avant d’être transmis aux commissions de l’Inspection générale de l’administration territoriale. Celles-ci auront pour mission de scruter les archives de gestion des élus concernés et d’engager des poursuites disciplinaires à l’encontre des individus impliqués dans des dérives électorales ou des actes de corruption avérés. Les sanctions pourraient inclure la destitution de leur mandat électif et une interdiction formelle de se porter candidat à l’avenir.
À l’approche du plus long cycle électoral de ces dernières années, de nombreux élus influents tentent d’éviter d’être tenus responsables de leur gestion souvent décriée. Certains ont laissé derrière eux des conseils municipaux criblés de dettes, sans jamais honorer leurs promesses électorales. Pourtant, ils ambitionnent de se représenter en 2026 et multiplient les manœuvres pour s’assurer un soutien partisan.
Dans cette optique, certains ont même fait pression sur leurs partis pour ne pas être contraints de verser des frais de candidature aux caisses de leurs formations politiques, espérant ainsi obtenir une investiture sans contrepartie financière. Ces élus comptent sur leur fortune personnelle pour financer leurs futures campagnes électorales et sécuriser leur réélection.
Selon des sources concordantes, plusieurs parlementaires et membres influents de bureaux politiques de partis ont officiellement demandé aux services centraux du ministère de l’Intérieur d’adopter une ligne dure face au phénomène de transfuge politique illégal. Ces élus dénoncent l’attitude de certains de leurs confrères, impliqués dans des scandales financiers et administratifs documentés dans les rapports de l’Inspection générale de l’administration territoriale.
Ces changements incessants de parti ont contribué à déstabiliser les majorités municipales, en sapant la cohérence des coalitions en place et en provoquant des crises de gouvernance. Certains élus, après avoir quitté leurs anciennes formations, se sont représentés sous l’étiquette de l’opposition, avec pour seul objectif de discréditer leur propre gestion passée et affaiblir l’ancienne majorité municipale.
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