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on - Jun 27 -
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Le Festival Gnaoua a donné le ton, ce jeudi 27 juin, lors d’une ouverture à l’image de sa 25e année d’existence dans la ville d’Essaouira, dont les ruelles raisonnent des sons des guembris et des percussions.
Cet événement emblématique, qui célèbre ses 25 ans cette année, attire chaque année des milliers de passionnés de musique et de culture du monde entier. Pendant trois jours, la ville du vent laissera place à un soleil musical qui traverses toutes les barrières culturelles.
Comme à l’accoutumée, le festival débute par sa célèbre parade qui a réunit un groupe musical d’une vingtaine de Gnaoua, avec la présence du Conseiller du Roi et ambassadeur de la ville du vent, André Azoulay, le ministre de la Culture et de la Jeunesse, Mehdi Bensaid, ou encore la co-fondatrice du festival, Neila Tazi qui ont également assisté au concert d’ouverture.
Avant de laisser place aux artistes sur scène, la co-fondatrice du festival, Neila Tazi s’est exprimé devant le public, prônant le rayonnement artistique et de coexistence qu’est Gnaoua qui célèbre, encore cette année la diversité et les valeurs culturelles du pays.
« Nous célébrons aujourd’hui le lancement de la vingt-cinquième édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira. Le Festival Gnaoua est devenu un événement historique qui témoigne de l’exceptionnalité et de la diversité de notre culture sur la scène artistique mondiale. Ce festival est devenu une école vivante de rayonnement artistique et de coexistence entre les cultures grâce aux efforts de tous, et en particulier des habitants d’Essaouira », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter :
« Le festival a réussi à mettre en lumière l’art et la culture gnaoua, attirant des artistes et des publics du monde entier. Son inscription en tant que patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO est une reconnaissance internationale de sa valeur artistique et culturelle dans un pays où l’industrie culturelle et créative est devenue un levier de croissance économique, conformément aux directives royales de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste ».
Il s’agit, selon Neila Tazi, de « l’engagement du Maroc à préserver le patrimoine culturel marocain et à le promouvoir à l’international reflète la volonté constante de Sa Majesté de renforcer l’identité marocaine et de s’ouvrir à diverses cultures. Dans ce contexte, le Festival Gnaoua a prouvé que la culture n’est pas seulement un luxe, mais une véritable force et un levier essentiel pour le développement ».
Dans ce sens, elle met en lumière le rôle joué par la ville Essaouira, en tant que modèle au niveaux national et international, « un phare de culture, d’ouverture, de coexistence et de solidarité ».
Ce concert unique dans son genre a réunit des milliers de festivaliers venus s’imprégner des rythmes Gnaoua à la batucada brésilienne, au flamenco espagnol et au Zaouli de Côte d’Ivoire. Maître Hassan Boussou (Casablanca) et Maître Moulay Tahib Debahi (Marrakech) ont enflammé la scène avec le groupe Dumanli (Côte d’Ivoire), Niño de los Reyes (Espagne) et Eli Ayé (Brésil) pour offrir une célébration grandiose.
De son côté, le ministre de la Culture, Mehdi Bensaid, a déclaré, au micro de Hespress FR, que le festival Gnaoua démontre « encore une fois l’intérêt de l’investissement dans la culture ».
« Ce festival a apporté beaucoup de choses à Essaouira. En effet, une dynamique culturelle s’est installée dans la ville. Plusieurs festivals sont maintenant organisés tout au long de l’année, ce qui permet à la ville de se développer, d’évoluer. Aujourd’hui, on est passé à quelques hôtels il y a 25 ans, à plusieurs hôtels aujourd’hui, donc plusieurs investissements, plusieurs restaurants, des touristes, des avions qui viennent ici et donc des Marocains et des Marocaines qui peuvent vivre par la culture. C’est ce que je disais tout à l’heure. La culture, c’est l’humain et l’humain, c’est la paix », a-t-il ajouté.
25 ans de passion et d’engagement
Lorsque le Festival Gnaoua a vu le jour à Essaouira en juin 1998, personne n’aurait pu prévoir l’afflux artistique et humain qui allait insuffler une nouvelle vie à la vieille ville de Mogador.
Poussé par le besoin de protéger un patrimoine ancestral menacé de disparition, le festival a révolutionné la scène culturelle marocaine.
Un quart de siècle plus tard, cette édition marquera le début d’un nouveau chapitre résolument tourné vers l’avenir, porteur de nombreux projets structurants et durables.
Outre les concerts et les rencontres culturelles, le festival lancera cette année deux nouveaux projets ambitieux. Le premier concerne un programme de formation en partenariat avec l’une des institutions musicales les plus prestigieuses au monde, le Berklee College of Music à Boston, Massachusetts. Le second consiste en la création d’une chaire dédiée à la culture Gnaoua en partenariat avec le Centre des Études Africaines de l’Université Mohammed VI Polytechnique à Ben Guerir.
Cette année, à l’occasion de la célébration de la 25e édition du Festival, en plus du concert d’ouverture qui est une création inédite du Festival, 5 concerts de fusion sont proposés, avec des talents venus d’Afrique du Sud, d’Espagne, des États-Unis, de France, du Mali et du Sénégal, pour se confronter aux Maâlems Gnaoua, devenus maîtres dans l’art de mêler leur répertoire à ceux des musiciens du monde.
Au fil des années, le Festival Gnaoua à Essaouira s’est imposé comme un rendez-vous incontournable et un laboratoire musical unique au monde, grâce à une programmation marquée par la diversité et l’audace.
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