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on - Mar 26 -
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De nouveaux rapports émanant des services des affaires intérieures concernant l’utilisation de véhicules communaux à des fins partisanes ont mobilisé les services centraux du ministère de l’Intérieur. Ces rapports révèlent que des élus utilisent des véhicules appartenant aux communes où ils siègent afin de tirer profit politiquement, notamment dans le cadre des efforts de mobilisation et des préparatifs électoraux en vue des échéances de 2026. Une pratique qui constitue une violation des règles et procédures encadrant l’utilisation des biens communaux.
En effet, Hespress a appris de sources bien informées que le ministère de l’Intérieur est déterminé à ouvrir une enquête approfondie pour identifier les responsables et prendre les mesures nécessaires à l’encontre d’élus de communes situées dans les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et l’Oriental. Des gouverneurs de provinces ont d’ores et déjà donné des instructions strictes aux présidents des communes, leur enjoignant de respecter les règles de gestion des biens communaux.
Les enquêtes à venir pourraient aboutir à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la révocation des élus impliqués. L’enquête, menée par les services compétents, s’appuiera sur les conclusions et les données contenues dans de nouveaux rapports émanant des commissions de l’Inspection générale de l’administration territoriale, qui ont récemment visité plusieurs communes.
Ces enquêtes exploiteront également les observations figurant dans des rapports récents des magistrats de la Cour des comptes, notamment en ce qui concerne la gestion verticale des différentes parties impliquées, directement ou indirectement, dans l’administration du parc automobile communal. Cela inclut les collectivités territoriales, le ministère de l’Intérieur, l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) et la Société nationale de transport et de logistique.
Ces rapports soulignent l’absence de coordination entre ces organismes et l’absence d’une vision partagée pour une gestion intégrée et efficiente du parc automobile. Ils insistent sur la nécessité d’instaurer de bonnes pratiques en matière de gestion des véhicules communaux afin d’en optimiser l’utilisation et d’assurer une meilleure gouvernance.
Le ministère de l’Intérieur a pris position contre l’utilisation de fonds publics dans ces « préparatifs électoraux » après que le gouverneur de la province de Sidi Ifni a récemment adressé une correspondance aux présidents des communes du territoire, les mettant en garde contre l’utilisation des moyens et équipements communaux à des fins électorales anticipées ou politiques. Cette mise en garde fait suite à des informations selon lesquelles certains présidents de communes auraient utilisé des véhicules et des équipements municipaux à des fins électorales, en violation flagrante des lois et règlements en vigueur, notamment l’article 94 et suivants de la loi organique n° 113.14 relative aux communes.
Par ailleurs, des sources proches du dossier ont révélé que l’enquête s’étend également à la gestion des stocks de carburant dans certaines collectivités territoriales. Cette décision repose sur des données fournies par la direction des finances locales du ministère de l’Intérieur, qui a travaillé pendant plusieurs mois sur des rapports thématiques relatifs à l’exploitation du parc automobile communal et aux coûts des carburants, huiles et lubrifiants.
L’examen minutieux des budgets des administrations communales a mis en évidence l’implication de présidents de communes et d’élus dans des irrégularités financières et de gestion graves, dont certaines sont qualifiées de crimes financiers. Plusieurs dossiers seront ainsi prochainement transmis au parquet compétent.
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