A ce qu’il semble, la polémique autour des vaccins s’intensifie. Des dizaines de citoyens, venus de diverses villes du Maroc, se sont retrouvés dans une situation difficile lundi dernier, lorsqu’ils se sont rendus à l’Institut Pasteur du Maroc à Casablanca dans l’espoir de recevoir le vaccin contre la méningite, obligatoire pour accomplir la Omra pendant le mois de Ramadan.  Confronté à une affluence record, l’Institut Pasteur rassure les pèlerins.

En raison de problèmes organisationnels et logistiques, beaucoup d’entre eux ont été confrontés à des longues attentes, et certains n’ont même pas pu obtenir leur vaccin. Des vidéos ont récemment fait le tour de la toile montrant l’indignation des pèlerins. Selon certains témoignages, l’afflux massif de citoyens, venus dès les premières heures de la matinée, a engorgé le centre, créant une situation chaotique. Les citoyens se sont plaints d’une organisation défaillante, alors que des centaines de personnes se sont retrouvées dans l’incertitude.

Brisant le silence, l’Institut Pasteur a récemment rassuré les pèlerins. Il a affirmé avoir renforcé ses stocks afin d’éviter toute pénurie.

Une contradiction inquiétante. Cette situation survient alors que le ministère de la Santé et de la Protection Sociale avait annoncé que les vaccins nécessaires pour accomplir les rites de la Omra ou pour visiter les lieux saints en Arabie saoudite étaient largement disponibles dans toutes les pharmacies du royaume. Cependant, la vérité est loin d’être satisfaisante. Le manque de coordination au sein de l’Institut Pasteur a semé le doute et la frustration parmi les citoyens, inquiets de perdre la possibilité de réaliser leur voyage sacré.

Le ministère avait précisé dans un communiqué précédent que les citoyens désireux de faire la Omra pouvaient se rendre dans un centre de santé agréé après l’achat du vaccin. L’Institut Pasteur du Maroc faisait également partie des structures où ces services étaient proposés. Pourtant, la réalité sur le terrain semble bien différente. En effet, de nombreux citoyens ont exprimé leur mécontentement face à l’incapacité du centre à gérer l’afflux, et plusieurs ont dû attendre des heures pour une vaccination qui ne venait pas.

Cette gestion jugée “anarchique” a créé une pression psychologique importante. Beaucoup craignent que cette nouvelle étape ne répète le scénario qu’ils viennent de vivre, menaçant ainsi leur chance de partir en Omra.

Le ministère de la Santé, de son côté, a rappelé que “tous les citoyens souhaitant accomplir la Omra doivent recevoir leur vaccin au moins 10 jours avant leur départ et présenter leur certificat de vaccination”. De plus, les enfants de moins d’un an et les personnes ayant reçu le vaccin dans les cinq dernières années sont exemptés de cette démarche, à condition de fournir un certificat médical.

Afin de prévenir l’engorgement de l’Institut Pasteur, le ministère de la Santé rappelle que les vaccins contre la méningite sont également disponibles dans les pharmacies à travers le royaume. Les pèlerins peuvent ainsi acheter leur vaccin et se rendre dans un centre de santé agréé pour recevoir l’injection et obtenir leur certificat international. Ces centres publics, sous la tutelle du ministère, contribuent à désengorger l’Institut Pasteur et à réduire les délais d’attente.

Face à cette situation, les autorités sanitaires ont également appelé à respecter les protocoles saoudiens, conçus pour préserver la santé publique et garantir la sécurité des voyageurs. Néanmoins, l’incident soulève des questions sur l’efficacité des dispositifs mis en place pour une procédure pourtant essentielle à la préparation de la Omra, et met en lumière des lacunes organisationnelles qui ont des répercussions directes sur les citoyens marocains.

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