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Dans le cadre des efforts déployés par les organisations des Nations Unies et ses différentes entités spécialisées, les journées internationales d’activisme contre la violence basée sur le genre, se présentent comme un événement majeur qui souligne l’importance accordée par la communauté internationale à la mise en place de mécanismes et à l’adoption de lois visant à éradiquer définitivement ce fléau, qui affecte la situation économique et sociale des femmes et les relègue à un statut de vulnérabilité.
En ce sens, l’Association Jossour – Forum des Femmes Marocaines, estime que les seize jours qui s’étendent du 25 novembre au 10 décembre constituent une occasion pour prendre conscience de la réalité douloureuse qui prévaut dans le monde.
Les statistiques révèlent qu’en 2023, 85.000 femmes et filles ont été tuées, ce qui représente une perte tragique d’une vie toutes les dix minutes, avance l’ONG, notant qu’au Maroc, les études montrent que la violence à l’égard des femmes s’élève à 56,5 % tout espaces confondus, le taux de violence domestique, quant à lui, a atteint 52,1 %. Des chiffres, dit-elle, très alarmants.
Cet événement est aussi une occasion pour sensibiliser davantage sur les problématiques de violence envers les femmes et les filles, et inciter les Etats à prendre des mesures supplémentaires pour protéger les femmes, défendre leurs droits et offrir plus de soutien aux victimes afin de les sortir de leur état de vulnérabilité, souligne encore Jossour.
Pour elle, qu’il s’agisse de violence physique, psychologique, sexuelle, économique ou numérique, les conséquences sont graves sur le corps et le psychique des femmes, peu importe leur situation. De plus, la violence engendre des effets sociaux et économiques, pouvant conduire à l’abandon scolaire ou à l’arrêt du travail. La situation est d’autant plus complexe dans les sociétés encore marquées par une mentalité patriarcale, où l’héritage culturel pèse lourdement sur les pratiques envers les femmes.
Au Maroc, grâce aux luttes des mouvements féministes et de toutes les forces vives qui aspirent à mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination à l’encontre des femmes, des avancées significatives ont été réalisées, comme l’adoption en 2018 de la loi n° 103.13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Cependant, six années de mise en application ont révélé plusieurs lacunes nécessitant une révision de ladite loi. La réforme du Code pénal s’avère aujourd’hui incontournable afin de se conformer aux dispositions de la Constitution du Royaume ainsi qu’aux divers traités internationaux ratifiés par le Maroc.
La lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles nécessite, selon l’ONG, l’engagement de tous les secteurs gouvernementaux dans le cadre d’une stratégie globale visant à établir des mécanismes de protection, de prévention et d’accompagnement, tout en facilitant l’accès des femmes à la justice. C’est un travail de terrain et de plaidoyer accompli, principalement, par les associations de la société civile, qui sont témoins des souffrances des femmes à travers le pays.
C’est également un plaidoyer au sein du Parlement pour défendre des lois qui renforcent la place des femmes et protègent leurs droits. Mais avant tout, il s’agit d’une démarche de sensibilisation qui doit impliquer toutes les couches de la société, afin de procéder au changement de la mentalité patriarcale dominante.
C’est aussi un effort éducatif qui commence au sein de la famille et se prolonge à l’école à travers les programmes éducatifs, mais c’est de même un travail des médias qui s’infiltrent dans tous les foyers. Enfin, il s’agit d’une initiative de communication à travers tous les canaux disponibles, notamment les réseaux sociaux.
L’Association Jossour – Forum des Femmes Marocaines soutient, par ailleurs, que les journées internationales représentent une opportunité pour renouveler la solidarité entre toutes les femmes du monde. A cet effet, elle a tenu à exprimer son entière solidarité avec la femme palestinienne qui souffre depuis des décennies de la violence israélienne à son encontre, et dont l’intensité n’a cessé d’augmenter dernièrement avec les attaques répétées sur la bande de Gaza. Elle a ainsi salué son courage et sa détermination à revendiquer ses droits, notamment celui de vivre dignement dans un pays en sécurité.
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