Xlinks, l’entreprise qui porte le projet de câble sous-marin reliant le Royaume-Uni et le Maroc, entend parvenir à une décision d’investissement finale d’ici à la fin de cette année. Ce projet d’envergure, estimé à près de 30 milliards de dollars, est de nature à révolutionner le secteur des énergies vertes en dotant le Royaume-Uni d’une source fiable d’électricité d’origine renouvelable.

Le projet Xlinks First Ltd., qui consiste à mettre en place le câble sous-marin le plus long du monde entre le Royaume-Uni et le Maroc, requiert un investissement de 24 milliards de livres sterling. Et pour qu’il devienne une réalité, il doit recevoir égalemnt le soutien politique nécessaire, souligne Bloomberg. Xlinks, qui dispose d’un soutien solide de grandes entreprises énergétiques comme TotalEnergies et GE Vernova, cherche actuellement à convaincre le gouvernement britannique de signer un contrat pour la vente d’électricité à prix fixe, rapporte l’agence spécialisée dans l’information économique.

Le projet repose sur l’exploitation des ressources abondantes de vent et de soleil au Maroc, permettant de fournir au Royaume-Uni une source d’énergie verte fiable, complémentaire aux éoliennes du parc éolien de la mer du Nord. Le président de Xlinks et ancien directeur général de Tesco, Dave Lewis, estime que ce câble pourrait alimenter 7 millions de foyers britanniques, soit environ 8 % des besoins actuels en électricité du pays. Selon lui, cette solution permettrait de réduire les prix de l’énergie tout en contribuant à la diminution des émissions de carbone.

Pour réaliser ce projet, Xlinks prévoit une décision d’investissement finale en 2025 et un démarrage de la construction d’ici la fin de l’année 2026, avec un objectif de mise en service pour 2031, indique Bloomberg. Ce timing est crucial pour le Royaume-Uni, car le projet interviendrait juste après la date butoir de 2030 pour un réseau électrique propre. Cependant, la concrétisation de ce projet dépend de la signature d’un contrat à prix fixe, qui doit se situer entre les tarifs des parcs éoliens offshore du Royaume-Uni et ceux de la centrale nucléaire Hinkley Point C, précise l’agence.

En plus de l’électricité verte provenant des éoliennes et des panneaux solaires, le projet inclurait des batteries de stockage pour gérer les excédents d’énergie. Le câble sous-marin, qui parcourra environ 4.000 kilomètres le long des côtes du Portugal, de l’Espagne, de la France, et traversera la Manche pour se connecter au réseau électrique britannique en Devon, représente un défi technologique et logistique majeur.

Les investisseurs continuent d’affluer, renforçant la crédibilité du projet. GE Vernova a ainsi investi 10,2 millions de dollars l’année dernière, ajoutant son nom à une liste d’investisseurs comprenant TotalEnergies, Abu Dhabi National Energy Co. et Octopus Energy. Néanmoins, pour que Xlinks puisse aller de l’avant, l’entreprise attend désormais une réponse claire et un soutien politique décisif pour sécuriser les financements nécessaires et garantir le succès de ce projet innovant.

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