Suite à l’autorisation de sortie accordée à Nasser Zefzafi pour assister aux funérailles de son père jeudi, l’ancien ministre de la Justice, Mustapha Ramid, qui officiait à l’époque de l’emprisonnement du militant du Hirak du Rif, a réagi en considérant cela comme un signe qui augure de l’approche de la fin de son dossier.
Autorisé exceptionnellement à sortir pour assister aux funérailles de son père, Nasser Zefzafi, a fait des déclarations lançant un signe clair d’apaisement. Il a notamment indiqué surnommer son père comme le « père des hommes et femmes libres », qui a consacré sa vie à la patrie.
« Et quand je parle de la patrie, j’entends par là son Sahara, son sud, son est et son nord », a déclaré le militant condamné à 20 ans de prison ferme, dont il a purgé la moitié. Zefzafi, a ajouté à cette occasion que rien ne doit primer sur l’intérêt de la Nation.
Dans une publication, l’ancien ministre de la Justice, a réagi à cette sortie du célèbre détenu en soulignant les circonstances exceptionnelles qui ont entouré ce moment: « Zefzafi a pu assister aux funérailles de son défunt père Ahmed Zefzafi libre, sans menottes, entouré de milliers de personnes venues pour présenter leurs condoléances dans la ville d’Al Hoceima ».
En effet, l’homme s’est exprimé publiquement et a fait montre de maturité et de responsabilité dans ses déclarations, rompant avec les discours scandés lors du Hirak du Rif en 2016, affaire pour laquelle il a été condamné.
Zefzafi a souligné que l’intérêt de la nation était au-dessus de toute considération, ajoutant que les divergences d’opinion doivent servir l’intérêt national, tout en remerciant au passage le délégué général de l’administration pénitentiaire (DGAPR), Mohamed Salah Tamek, qui lui a permis cette sortie.
« Je ne serais pas parmi vous aujourd’hui sans la grâce de Dieu Tout-Puissant et les grands efforts fournis par le délégué général de l’administration pénitentiaire », a-t-il assuré.
L’ancien ministre de la Justice a réagi en rappelant que le détenu avait reçu des autorisations de sorties à plusieurs reprises, quittant la prison locale de Tanger vers sa ville natale Al Hoceima pour rendre visite à ses parents, notamment son père malade.
« Il avait déjà été autorisé à sortir à plusieurs reprises pour rendre visite à sa mère et à son père, ce qui constitue autant de messages clairs indiquant que le dossier judiciaire, qui a connu plusieurs signes d’apaisement successifs, est sur le point d’atteindre son dernier tournant », a estimé Ramid.
L’ancien ministre a indiqué que ces gestes d’apaisements multiples sont des signaux du tournant final de cette affaire, laissant entendre que Zefzafi pourrait faire l’objet d’une grâce royale ou d’une remise de peine. Et d’ajouter espérer que le dossier puisse trouver une fin positive et pacifique prochainement.
Pour rappel, le militant a été condamné pour avoir mené des soulèvements populaires entre 2016 et 2017 notamment en interrompant un prêche dans une mosquée, dans le cadre des manifestations connues sous le nom du Hirak du Rif. Il a été condamné en 2018 à 20 ans de prison, une peine confirmée par la Cour de Cassation en 2019.
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