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Parmi les têtes d’affiche les plus attendues de cette édition de Jazzablanca, le compositeur et pianiste palestinien Faraj Suleiman a littéralement fait vibrer la scène et chavirer les cœurs. Rencontre avec un artiste incandescent, entre amour du piano, passion de la scène et coup de cœur pour Casablanca.
Sur la scène de Jazzablanca, Faraj Suleiman n’a pas seulement joué du piano : il a embrasé le public avec une fougue désarmante. Les festivaliers, visiblement conquis d’avance, chantaient, dansaient, vibraient à l’unisson.
« C’était une vraie fête ! », confie-t-il au micro de Hespress FR, le sourire encore accroché au visage : « Les gens connaissaient les paroles, la musique… C’était fou. Ils ont tout donné, et ça, ça me touche profondément ».
Ce rapport quasi charnel avec le public, Faraj ne le prend jamais pour acquis. « Ce genre de connexion ne s’invente pas. Elle se ressent. Et ici, je l’ai ressentie dès la première note ». À Jazzablanca, c’est donc une osmose rare qui s’est jouée, celle qui naît quand la musique dépasse les mots et que la scène devient un territoire d’émotions partagées.
C’est la deuxième fois que l’artiste pose ses valises au Maroc. Et s’il n’a pas encore eu le temps de « tout voir », il en a saisi l’essentiel : l’énergie. « Casablanca, c’est une ville qui demande du temps pour être découverte », explique-t-il, mi-frustré, mi-fasciné. « J’ai visité l’ancienne médina, la corniche… mais ce n’est pas suffisant. J’ai surtout passé mes journées au festival, entouré d’artistes, et c’est déjà une belle immersion ». Mais un détail ne lui a pas échappé : « J’ai mangé un poisson frais incroyable », lance-t-il en riant. « Rien que pour ça, je reviendrai ».
Chez Faraj Suleiman, le piano n’est pas un simple instrument : c’est une extension de lui-même. Une langue qu’il parle depuis l’enfance. « C’est mon oncle, Youssef Bassila, qui m’a appris à jouer. J’étais son petit protégé », se souvient-il avec tendresse. Après quelques années d’apprentissage, la vie l’a éloigné du clavier. Mais le feu ne s’est jamais vraiment éteint. « J’ai arrêté pendant plus de dix ans. Mais l’amour du piano est resté en sourdine. Et dès que j’ai pu, à la fac, j’ai replongé. Avec intensité, avec passion ». Depuis, son jeu n’a cessé de s’épanouir, libre et expressif, à l’image de ses compositions : pleines de nuances, entre mélancolie douce et fougue orientale.
Quant aux rituels avant de monter sur scène, Faraj n’a rien d’un superstitieux. Il est plutôt du genre instinctif. « Avec l’expérience, le stress s’estompe. Ce n’est plus la même tension qu’au début», reconnaît-il.
Au moment de conclure, il adresse un message clair à ses fans marocains : « Merci pour votre accueil, votre énergie, votre amour. J’espère que vous avez profité du concert autant que moi. Et surtout : j’espère revenir très vite ». À Casablanca, il a semé des notes. Elles résonneront longtemps.
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