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Le secteur de la chasse au Sénégal traverse une période critique. Chaque année, ce sont de nombreux chasseurs-touristes qui viennent pratiquer cette activité sur le territoire, générant des retombées économiques importantes. Cependant, une série de nouvelles mesures fiscales risque d'entraver cette dynamique et d'affaiblir un secteur déjà confronté à de nombreux défis.
Parmi les nouvelles dispositions, la hausse spectaculaire du timbre du permis de chasse attire particulièrement l'attention. Ce dernier est passé de 10 000 à 100 000 F CFA, une multiplication par dix qui pèse lourd sur le budget des chasseurs.
En parallèle, la compagnie Air Sénégal a instauré une taxe de 100 000 F CFA par mallette à fusil et par voyage, augmentant encore davantage les frais de transport des chasseurs internationaux. Cette accumulation de charges pourrait dissuader bon nombre de touristes cynégétiques de choisir le Sénégal comme destination.
Le Sénégal dispose d'environ trente structures d'accueil et zones d'amodiation, réparties principalement entre le Sénégal oriental, la Casamance et la région du fleuve. Ces infrastructures sont essentielles à l'économie locale, générant de l'emploi et des revenus pour les communautés riveraines.
Avec la disparition des liaisons aériennes entre Dakar et Kédougou, ainsi qu'entre Dakar et Kolda, l'accessibilité des réserves cynégétiques devient un véritable casse-tête. La hausse des taxes et la réduction des options de transport risquent d'entraîner une baisse significative du nombre de chasseurs et, par conséquent, une diminution des revenus pour les acteurs de la filière.
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Chasser au Sénégal
Ouverte de décembre à avril, la saison de chasse est fixée tous les ans par le Conseil supérieur de la chasse au Sénégal qui se réunit entre la fin novembre et le début décembre… Pendant cette (…)
Si certaines voix saluent ces hausses tarifaires comme un moyen de mieux réguler la chasse et préserver la biodiversité, d'autres s'inquiètent d'une chasse de plus en plus réservée à une clientèle aisée. Les chasseurs locaux et les petits exploitants pourraient être les premières victimes de cette transformation du secteur.
Selon plusieurs gestionnaires de zones cynégétiques, ces mesures pourraient entraîner des fermetures de structures et accentuer la pression sur la faune locale, faute de moyens pour encadrer correctement les activités cynégétiques.
La chasse constitue un pan non négligeable du tourisme de niche au Sénégal, et toute politique de régulation devra trouver un compromis entre conservation de la faune et maintien de l'attractivité du pays pour les chasseurs internationaux. L'avenir du secteur repose désormais sur la capacité des autorités à adapter ces nouvelles dispositions afin de ne pas compromettre l'équilibre fragile entre économie locale et préservation environnementale.