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La Casamance, joyau naturel du sud du Sénégal, séduit par ses paysages, ses plages et l'hospitalité de ses habitants. Loin du tourisme de masse, la région propose une expérience unique à travers ses campements, véritables refuges d'authenticité.
Construits en matériaux locaux comme la paille et le bois, souvent en bord de mer ou au cœur des bolongs , les campements permettent de profiter d'une immersion totale dans le mode de vie casamançais.
Le tourisme est un secteur clé du développement économique en Casamance. On découvre dans la région deux types de structures : les campements villageois et les campements privés. « Nous avons une pluralité de campements : il y a les campements des villageois et les campements touristiques privés », explique Djibril Diatta, vice-président de la Fédération des campements villageois (FECAV).
Les campements villageois sont gérés de manière communautaire, et leurs bénéfices sont directement réinvestis dans le développement local : infrastructures, santé, éducation. À l'inverse, les campements privés sont détenus par des investisseurs individuels, fréquemment mieux équipés, mais sans nécessairement inclure les populations locales dans leur gestion.
L'île de Carabane illustre parfaitement le charme des campements casamançais. Bordée par l'océan Atlantique et sillonnée de bolongs, elle attire les voyageurs en quête de calme et d'authenticité. « Tous les campements sont en bordure de mer, ce qui ajoute au charme de l'expérience », souligne Amath Mbaye, gérant du campement les Barracudas à Carabane.
Les activités proposées varient selon l'environnement : balades en pirogue, randonnées dans la mangrove , rencontres avec les villageois, découverte des rites et des traditions diolas. La gastronomie locale est également un atout majeur, avec des spécialités à base de poisson frais, de riz casamançais et de jus naturels.
Dans les îles de la Casamance, on trouve aussi d'autres campements.
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Si les campements séduisent par leur authenticité, ils doivent néanmoins s'adapter aux exigences du tourisme moderne. « Il y a le minimum de confort, mais il faut toujours l'améliorer, car les touristes deviennent de plus en plus exigeants. La plupart sont des jeunes nostalgiques du confort qu'ils ont laissé à la maison », confie le vice-président de la Fecav.
Pour pallier l'absence d'électricité sur l'île, de nombreux campements ont recours à l'énergie solaire, notamment pour alimenter les ventilateurs et l'éclairage. Ces initiatives permettent d'allier écologie et confort minimal pour les visiteurs.
Malgré leur succès, de nombreux campements doivent faire face à des obstacles administratifs et financiers. L'un des principaux défis reste l'absence d'assurance pour certains réceptifs, un problème souligné par Djibril Diatta : « Les gens sont dans l'authenticité en Casamance. La plupart des réceptifs sont faits en pailles et d'ailleurs, ce qui plaît aux touristes. Mais le revers est que ces réceptifs n'ont pas très souvent d'assurance. »
Par ailleurs, obtenir une licence d'exploitation peut s'avérer complexe : « Pour avoir tous ces documents comme l'agrément et la licence, il faut une attestation d'assurance. À la fin, pas mal de campements n'ont pas d'agrément », explique-t-il. Cette contrainte limite leur capacité à obtenir des financements et à se structurer davantage.