Posted by - Support KAAYXOL -
on - 9 hours ago -
Filed in - Society -
-
7 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Malgré les chocs externes de ces dernières années, le Maroc affiche une performance économique solide et un renforcement attendu de ses équilibres macroéconomiques, selon l’assureur-crédit européen Credendo. Mais la dépendance au climat et les tensions géoéconomiques mondiales continuent de peser sur le potentiel du pays.
Le Maroc se distingue dans un contexte mondial difficile par sa capacité à absorber les chocs exogènes. Selon une analyse de Credendo, l’économie marocaine a fait preuve d’une résilience remarquable depuis la pandémie de Covid-19, avec une croissance moyenne de 4,1% sur les dernières années. Cette performance s’explique par la solidité des fondamentaux macroéconomiques et une politique économique jugée prudente. Contrairement à d’autres pays émergents, le Royaume a rapidement surmonté les effets conjoints de la crise sanitaire et de la flambée des prix des matières premières liée à la guerre en Ukraine.
En 2025, la croissance devrait atteindre 3,9%, après 3,2% en 2024, portée principalement par le tourisme et l’industrie. À moyen terme, le rythme de progression du PIB réel devrait se stabiliser autour de 3,6%.
Vers un assainissement progressif des finances publiques
L’étude souligne que les vulnérabilités budgétaires post-Covid tendent à s’atténuer grâce à la mise en œuvre du cadre budgétaire à moyen terme. Les déficits primaires devraient progressivement se résorber pour revenir à environ 1% du PIB entre 2025 et 2028, un niveau similaire à celui d’avant la pandémie. La dette publique, estimée à 70% du PIB en 2024, amorcerait une décrue lente mais resterait au-dessus de son niveau pré-Covid (66%).
Sur le plan extérieur, le Maroc bénéficie d’une position confortable : réserves de change adéquates, dette extérieure à court terme modérée, bon accès aux marchés financiers et filet de sécurité offert par la ligne de crédit flexible du FMI. La dette extérieure globale reste contenue et devrait rester stable à moyen terme.
Une croissance encore sous son potentiel
Malgré ces signes de robustesse, Credendo met en garde contre plusieurs risques qui pèsent sur les perspectives du pays. D’abord, la croissance reste volatile et en deçà de son potentiel. L’une des causes majeures est l’exposition élevée au changement climatique. L’agriculture, qui représente encore plus de 10% du PIB nominal et environ un tiers de l’emploi total, reste vulnérable aux sécheresses à répétition. Cinq des six dernières années ont été marquées par des pénuries d’eau, ce qui pèse lourdement sur les rendements agricoles et l’emploi rural.
Ce facteur rend également plus complexe la mise en œuvre de réformes structurelles, car la performance économique reste tributaire des conditions climatiques, dans un secteur toujours central pour l’économie nationale.
Tensions géopolitiques et incertitudes commerciales
Autre défi majeur : l’environnement international instable. Si le Maroc ambitionne de consolider son rôle de plateforme de production et de hub vers l’Afrique, les tensions commerciales entre les États-Unis, l’Union européenne et la Chine, ainsi que les évolutions imprévisibles des politiques commerciales mondiales, risquent d’entraver les échanges et de freiner les investissements, notamment dans des secteurs clés comme l’automobile.
En dépit de ces défis, Credendo maintient une perspective stable pour le risque politique à court et moyen terme du Maroc, saluant le cap économique poursuivi et les signaux positifs sur le plan des réformes.
The post Maroc : perspectives économiques solides malgré des défis climatiques et géopolitiques appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.