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À chaque missile lancé depuis le territoire iranien, les sirènes d’alarme retentissent dans les villes et villages israéliens. Les habitants se ruent vers les abris, tandis que les systèmes de défense aérienne se mobilisent pour intercepter la menace. Dans ce contexte de montée des tensions, la capacité de Tel-Aviv à détecter les missiles dès leur lancement suscite l’attention. Mais qu’est-ce qui permet à Israël d’identifier ces tirs avant même qu’ils ne franchissent ses frontières ?
La réponse se trouve dans un dispositif sophistiqué associant radars, satellites et coopération en matière de renseignement avec les États-Unis. Ces derniers exploitent la station radar AN/TPY-2, située à Kürecik, dans la province turque de Malatya. Ce radar est en mesure de repérer les lancements de missiles depuis les profondeurs du territoire iranien. D’après le journal Turkish Minute, des spécialistes estiment que cet équipement pourrait jouer un rôle clé dans l’alerte précoce contre d’éventuelles attaques iraniennes.
En service depuis 2012, ce radar s’intègre à l’architecture de défense antimissile balistique de l’OTAN. Il a été conçu pour détecter les menaces en provenance d’Iran susceptibles de viser l’Europe. Son emplacement stratégique, à seulement 500 kilomètres de la frontière ouest iranienne, en fait un atout précieux pour tout système chargé d’intercepter des missiles en provenance d’Iran.
De leur côté, Ankara et l’OTAN nient catégoriquement tout partage de données radar avec des pays non membres de l’Alliance. Les autorités turques ont maintes fois réaffirmé cette position, qualifiant les accusations de Tel-Aviv de simple « propagande mensongère ».
Cependant, selon le journal, certains analystes considèrent que le contrôle de cette station par les forces américaines permet, de facto, une transmission automatique des données collectées au commandement américain, lequel peut ensuite les transférer via les canaux de coordination sécuritaire entre Washington et Tel-Aviv. Israël pourrait ainsi tirer profit de ces informations, d’autant plus qu’elle n’a jamais confirmé ni démenti l’exploitation des données issues de Kürecik.
Par ailleurs, Israël s’appuie de manière fondamentale sur son propre radar AN/TPY-2, de fabrication américaine, connu sous le nom de Site 512. Ce radar est destiné à la surveillance de l’espace aérien iranien et à la détection des missiles balistiques en approche. Il est exploité par les forces américaines sans implication directe des autorités israéliennes, selon les rapports de Jane’s Defence Weekly et de la Missile Defense Advocacy Alliance.
En parallèle, Tel-Aviv a développé un ensemble de systèmes radar de pointe pour détecter les missiles et autres menaces aériennes. Parmi les plus avancés figurent le radar EL/M-2090 TERRA, spécialisé dans l’alerte ultra-précoce, ainsi que le radar Green Pine, conçu pour le suivi des missiles balistiques dans le cadre du système « Arrow ». S’y ajoute le système Sky Dew, un ballon de surveillance doté de radars volant à haute altitude, capable de couvrir de vastes étendues du nord du pays. Israël utilise également le radar EL/M-2084 dans le cadre de son système de défense « Dôme de fer ».
Les opérations de détection s’appuient également sur le système satellitaire SBIRS (Space-Based Infrared System), un réseau de satellites américains reposant sur la détection infrarouge. Ce dispositif est conçu pour repérer les lancements de missiles et fournir des renseignements techniques de haute précision. Il est capable de balayer d’immenses zones, les données étant ensuite transmises au Commandement de la défense aérospatiale des États-Unis. Selon le site Popular Mechanics, spécialisé dans les technologies militaires, le premier satellite de cette série, SBIRS GEO-1, a été mis en orbite en mai 2011.
Depuis 2018, Israël a accéléré la fabrication de ses satellites espions. Cette année-là, la société Israel Aerospace Industries (IAI) annonçait le développement du satellite OPTSAT 500. Deux ans plus tard, en 2020, un autre satellite baptisé « Ofek 16 » était lancé. Ce satellite, doté de capacités avancées, est considéré comme une prouesse technologique, selon les informations relayées par Reuters en citant le ministère israélien de la Défense.
Au-delà des moyens technologiques, Israël s’appuie également sur un réseau d’agents infiltrés en Iran, chargés de surveiller de près les activités militaires liées au programme de missiles balistiques. Au début de l’escalade récente, ce réseau a réussi à faire entrer clandestinement un grand nombre de drones sur le territoire iranien. Ces appareils ont ensuite été utilisés pour mener des frappes ciblées contre plusieurs responsables des Gardiens de la Révolution, ainsi que pour saboter certaines installations nucléaires iraniennes.
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