Une technologie simple et durable

Lancé officiellement le 4 juin 2024 à Dakar, ce projet ambitieux vise à développer une filière industrielle de recyclage et de valorisation des déchets plastiques à travers le pays. Porté par l'organisation Plastic Odyssey, Sunu Plastic Odyssey repose sur l'installation de dix micro-usines conteneurisées, équipées de machines low-tech. Ces unités, gérées par des entrepreneurs sénégalais, transforment les déchets plastiques en produits finis tels que des pavés, des tuiles et des planches destinées à la fabrication de mobilier urbain. ​

Les dix micro-usines permettront de créer 150 emplois locaux et de recycler 4 000 tonnes de plastique chaque année. « Il ne s'agit pas seulement de nettoyer les océans, mais aussi de créer des opportunités pour les communautés locales », a affirmé directrice adjointe du projet, Mame Aïta Sène Ba, lors de la projection du documentaire « Plastic Odyssey : Mission Pacifique ». Ce modèle innovant s'inscrit dans une démarche durable, en utilisant des technologies simples et réparables localement, favorisant ainsi l'autonomie des communautés et la préservation de l'environnement. ​

Un système low-tech

La première de ces micro-usines a vu le jour dans le quartier de Bel Air à Dakar. Elle recycle des tonnes de déchets plastiques provenant de la décharge de Mbeubeuss, les transformant en flocons, puis en planches et pavés. Les produits finis sont destinés principalement aux administrations et aux grandes entreprises, avec des contrats déjà en place pour divers projets, dont les Jeux olympiques de la jeunesse de 2026 à Dakar.

En parallèle, Sunu Plastic Odyssey prévoit de former plus de 500 jeunes aux métiers du recyclage, en partenariat avec le 3FPT et l'École Polytechnique de Thiès, où un FabLab sera installé. Des programmes de sensibilisation seront également déployés dans les écoles, touchant 5 000 enfants et citoyens, avec l'installation de 500 poubelles pédagogiques de tri.