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Le Sénégal, pays de traditions et de ferveur spirituelle, attire chaque année des millions de fidèles dans ses cités religieuses emblématiques, notamment Touba, Tivaouane et Médina Baye. Pourtant, malgré cet afflux massif de visiteurs, ces villes manquent cruellement d'infrastructures hôtelières de grande envergure, contrastant avec d'autres destinations religieuses mondiales.
Le Grand Magal de Touba, plus grand rassemblement religieux du pays, mobilise chaque année des millions de fidèles. L'année dernière, près de six millions de pèlerins ont convergé vers la capitale du mouridisme, engendrant un impact économique estimé à 250 milliards de FCFA. De même, le Maouloud, célébration de la naissance du prophète Mohamed, attire également des foules impressionnantes, notamment à Tivaouane et Médina Baye, avec une affluence internationale venue du Mali, du Ghana ou encore du Nigeria. Entre l'hospitalité de la ville de Touba ou la bienveillance de la ville sainte de Tivaouane, ces événements de grandes affluences ne sont pas exploités de la meilleure des façons.
« Quand tu reçois tu plus 5 millions de personnes pendant 2 ou 3 jours dans une même ville pour un flux financiers de plus de 200 milliards, il est quand même regrette qu'il ait des retombées économiques que dans le domaine du commerce ou dans le domaine du transport. » a déploré Ameth Dieng président du syndicat d'initiative régional regroupent les acteurs du tourisme et de la restauration.
D'après toujours, Ameth Dieng, « Il y a beaucoup de pèlerins qui font des aller-retour parce qu'ils n'ont pas de cadre d'accueil adéquat. Je pense qu'il faut un jumelage entre l'hospitalité de la ville de Touba et les résidences hôteliers ou des réceptifs d'hébergements pour une catégorie de personnes bien définies. »
Ces grandes villes religieuses sont aussi convoitées par de nombreux chercheurs scientifiques ou pédagogiques, mieux encore par de nombreuses touristes venus explorer l'histoire et la culture religieuse du Sénégal.
L'absence d'hôtels dans certaines villes saintes du Sénégal, telles que Touba, repose sur des principes religieux et culturels profondément ancrés dans la gestion de ces lieux de foi. Ces cités, considérées comme des sanctuaires spirituels, sont régies par des normes strictes qui visent à préserver leur sacralité et leur atmosphère de dévotion. Pourtant, ce même objectif de préserver la pureté des lieux saints est partagé par des villes comme Maroc ou l'Arabie saoudite.
À Touba, par exemple, la mise en place d'hôtels est perçue comme un affront aux valeurs religieuses, notamment en raison de la nécessité de maintenir un environnement exempt de distractions mondaines. Médine ou Fez ont su adapter leurs infrastructures hôtelières pour accueillir les millions de fidèles du Hajj et de la Omra, avec des hôtels à proximité des lieux saints et une stratégie de modernisation continue. Ainsi, Amath Dieng, pense que « Le Sénégal a beaucoup à gagner si on commence une véritable promotion du tourisme religieux. »
« Le tourisme religieux ne se limite pas seulement au grand magal de Touba. Nous avons comme mission de vulgariser l'héritage de la région. », a soutenu Ameth Dieng. Face à cette dynamique, l'offre hôtelière s'adapte pour répondre aux exigences des visiteurs. Les hôtels halal, respectant les préceptes islamiques, se multiplient.
À Diourbel-Mbacké, l'Hôtel Halal Darou Salam incarne cette tendance, offrant des services conformes aux valeurs religieuses. D'autres établissements, tels que le Campement Touristique Le Baol et l'Auberge Le Baol Keur Dethie, enrichissent l'offre locale.
À Kaolack, des résidences comme Médina Baye Résidence et Résidence Cheikh Mahy Cissé répondent aux attentes des fidèles en quête d'hébergements adaptés.
Il faut noter également que ces établissements établissent et imposent certaines règles. Par exemple, ils acceptent uniquement que les couples certifiés mariés.
Mame G Fall