Posted by - Support KAAYXOL -
on - 8 hours ago -
Filed in - Society -
-
31 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
La guerre feutrée entre libraires et certains établissements scolaires a récemment connu un rouage décisif. Saisie par des professionnels dénonçant une concurrence déloyale, l’Académie Régionale de l’Éducation et de la Formation (AREF) de Souss-Massa a officiellement réaffirmé l’interdiction formelle de la vente de livres et fournitures au sein des écoles. Dans une réponse ferme, l’institution s’engage à faire appliquer la loi, tout en mettant les plaignants au défi de fournir des listes précises pour lancer les enquêtes.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Moins de deux semaines après avoir été alertée, l’AREF Souss-Massa a pris ses responsabilités. Dans une correspondance officielle adressée à l’Association des Libraires du Maroc, le directeur de l’Académie a rappelé son « engagement total » à faire respecter les dispositions de la loi-cadre 51.17. Le document, référencé 25/03861, assure que l’Académie « n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires contre toute pratique illégale, sur la base de faits objectifs et spécifiques« .
Concrètement, l’Académie passe la balle dans le camp des libraires. Pour passer de la parole aux actes, elle leur demande de « fournir une liste précise des établissements d’enseignement concernés ». Cette condition est sine qua non pour « mener les enquêtes nécessaires et prendre les mesures qui s’imposent« . Le message est clair : l’heure n’est plus aux accusations générales, mais à la documentation de cas précis pour déclencher une action administrative ciblée.
Cette prise de position fait suite à une missive envoyée par l’Association des Libraires du Maroc le 8 juillet dernier. Dans ce courrier, l’association avait tiré la sonnette d’alarme, dénonçant la transformation de certains établissements, notamment privés, en points de vente, en « violation manifeste de la loi« . Les libraires y décrivaient une pratique qui « nuit à l’équilibre professionnel » et « porte atteinte au principe d’égalité des chances« , créant une situation de concurrence déloyale insoutenable pour une profession déjà fragilisée.
La réponse de l’Académie a été accueillie comme une victoire majeure par le bureau exécutif de l’association. Dans un communiqué, son président, Hassan El Moutassim, a salué une « démarche sérieuse et responsable » qu’il érige en « modèle à suivre au niveau national« . Il y réitère que la vente directe par les écoles est une « pratique illicite » qui lèse les droits des libraires exerçant dans le respect des cadres légaux.
Fort de ce précédent, l’Association des Libraires du Maroc lance désormais un appel solennel aux autres académies régionales et directions provinciales. L’objectif est d’harmoniser les pratiques sur tout le territoire et de mettre un terme définitif à ces « dépassements« . En jeu, selon l’association, se trouvent non seulement la survie économique des librairies, mais aussi la « protection de l’école marocaine« , la « garantie de l’équité professionnelle » et, in fine, le « renforcement de la confiance dans l’école nationale« .
The post Vente de manuels dans les écoles : l’AREF Souss-Massa recadre les établissements appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.