Pour l’intégration de manière systématique des questions de genre dans les politiques et projets liés à l’énergie, au pétrole et aux mines, le programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (PADERAU) en collaboration avec le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines (MEPM) tient une formation certifiante sur le Genre et l’Énergie. Selon la cheffe de mission de la composante genre de PADERAU, Marcela de la Peña, c’est une formation de formatrice en genre et énergie. « Les points focaux doivent transmettre des connaissances et pouvoir outiller le reste des collègues pour qu’elles puissent être prises en compte dans chaque institution, au niveau des sensibilisations, des documents de travail et des projets, etc », dit-elle. Et de poursuivre : » Beaucoup ont participé à plusieurs formations et ont acquis des connaissances, mais ne savent pas les partager. C’est pourquoi, ces formations de formatrice en genre permettent d’avoir certains outils, penser différemment et de partager avec certaines techniques ». Elle indique qu’elle est certifiante parce que faite avec un institut de formation. « Cette formation se veut interactive avec la méthode d’éducation populaire pour questionner leur vécu et réfléchir sur leur pratique » fait-elle savoir.
La formatrice relève des défis pour l’accès à l’énergie pour les femmes. « Il s’agit de la domination du masculin envers les femmes, du manque d’accès à l’éducation de base, la formation des métiers de la technologie par rapport à l’énergie et la charge du travail ménager qui ne leur donne le temps de faire autre chose », fait-elle noter. Sur cette liste, elle y ajoute la priorisation de la croyance selon laquelle, la femme est la responsable principale de la maison et qui doit s’occuper de tout.
Pour la responsable de la cellule genre et l’équité du ministère de l’énergie, du pétrole et des mines, Awa Thiaka Dieng, depuis la mise en place de cette cellule genre en 2020, plusieurs sessions de formation en rapport avec les concepts et la budgétisation sensible au genre ont été faites. « Aujourd’hui, nous avons voulu matérialiser ces connaissances en les certifiant pour qu’elles puissent transposer et aussi impulser la dynamique genre au niveau de leur structure », dit-elle. Et de renchérir : » La formation cible les points focaux ont durer au niveau de leur cellule genre et qui ont aussi suivi des formations auparavant. Parce qu’actuellement avec la fusion du ministère, nous avons eu d’autres qui ont été désignés par leur structure et aussi au niveau des mines ». De son avis, l’objectif est qu’elles soient bien outillées en matière de connaissances genre concepts clés et qu’elles aient des connaissances par rapport à la méthodologie. « Aujourd’hui, nous visons que toutes les femmes aient un accès à une énergie de qualité et répondent à leurs besoins parce que beaucoup aujourd’hui mènent des activités et si elles ne disposent pas d’énergie surtout moderne, elles auront du mal à les mener », explique-t-elle. Elle renseigne que leur ministère a entrepris beaucoup d’initiatives pour accompagner les femmes. Elle cite la mise en place des plateformes solaires et les perspectives d’accompagner les entreprises qui travaillent dans le cadre de l’accès à l’énergie pour pouvoir les rendre compétitives.