(APS) – La coordination de la section du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a annoncé, mardi, avoir décrété une grève de 72 heures, à compter du mardi 5 août 2025, en signe de protestation contre l’interruption, lundi, des examens à l’Institut Polytechnique de Saint-Louis (IPSL) par des étudiants.

Dans une note adressée à ses membres, le SAES-UGB informe que le 4 août 2025, ”des individus se réclamant de la CESL [Coordination des étudiants de Saint-Louis] ont fait irruption dans une salle d’examen, perturbant le déroulement normal des épreuves” des examens de rattrapage.

Ces étudiants, ajoute la coordination du SAES-UGB, ”ont interrompu les examens de Mécanique des fluides et d’automatique, puis ont emporté les sujets, les copies d’examen ainsi que les brouillons”.

Cet “acte d’une extrême gravité [est] constitutif d’une violation manifeste” de l’article 20 de la loi n°94-79 du 24 novembre 1994 relative aux franchises et libertés universitaires, ajoutent les syndicalistes.

Selon cette note, cette disposition garantit à chaque étudiant le droit de suivre librement les activités pédagogiques, et proscrit tout recours à la violence, aux menaces ou aux manœuvres de nature à perturber le fonctionnement normal de l’institution.

Le SAES-UGB dénonce ces actes ”intolérables, contraires aux principes fondamentaux de la vie universitaire”, rappelant que la sécurité des enseignants, des étudiants et du personnel administratif relève de ”la responsabilité pleine et entière des autorités universitaires”.

En conséquence, dans l’attente de mesures “concrètes” et “immédiates” de la part des autorités universitaires pour rétablir l’ordre et la sécurité au sein de notre institution, le SAES-UGB annonce avoir décrété une grève de 72 heures, à compter du mardi 5 août 2025.

Selon les syndicalistes, cette grève incluant la suspension de toutes les activités pédagogiques et administratives restera en vigueur jusqu’à ”l’identification formelle de l’ensemble des auteurs, dont certains ont déjà été reconnus”.

Le syndicat réclame également ”l’engagement immédiat de la procédure disciplinaire et la saisine des juridictions compétentes en vue de l’ouverture de poursuites pénales”.

Il exige de même l’engagement ”ferme” et ”clair” des autorités universitaires en faveur de la protection effective des franchises et libertés académiques.

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