Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a rencontré hier, mardi 15 juillet en marge d’un déjeuner de presse organisé en prélude des concertations universitaires sur l’agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et l’innovation (ANTESRI) qui s’ouvriront le 17 juillet prochain. Cette rencontre avec les médias était l’occasion pour Dr Abdourahmane Diouf de faire le point sur un certain nombre d’informations portant la situation des universités Sénégalaise, afin de permettre aux journalistes de s’en approprier pour pouvoir informer correctement au grand public

Ayant constaté un certain nombre de désinformations sur la Dr Abdourahmane Diouf, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a jugé nécessaire de clarifier sur la situation des Universités du Sénégal.

En ce qui concerne le nombre d’étudiants au Sénégal, Dr Abdourahmane Diouf fait état de 286 169 étudiants au Sénégal. Un chiffre selon lui « est en deçà du nombre requis qu’un pays doit avoir pour être sur la rampe du développement de ses universités. »

Concernant la situation des établissements d’enseignement supérieur privé, qui ont une mission de service public. Au nombre de 298 les universités privés font du Sénégal aujourd’hui, le hub de l’enseignement supérieur en Afrique noire francophone. Selon « tous ceux qui allaient avant en France et au Maroc, la plupart viennent au Sénégal. Et c’est excellent pour notre diplomatie universitaire. »  Ce qui nécessite à ses yeux, un contrôle que l’Etat doit exercer pour que la question de la qualité ne soit pas mise en cause. Bien que la majorité ait rempli les conditions, un nombre important d’entre elles ne sont pas en règles. A ce jour, elles sont 86 universités qui continuent de faire payer les étudiants et les parents mais dont les diplômes ne seront pas reconnus.

S’agissant de la question des bourses, le ministre fait état d’un taux d’allocation global de 70% avec 153.333 boursiers dont le 2300 dans le privé. Ces allocations donnent un montant global 76 894 401.700 F CFA par année de la bourse nationale et de 7 546 852.559 F CFA avec un cumul autour de 85 milliards de bourse par année.

Il s’y ajoute le coût d’investissement de l’étudiant que l’Etat suporte à hauteur de 1 178 742 FCFA, du coût social d’environ 636 040 FCFA et du coût pédagogique qui s’élève à 542 702 FCFA.

Dr Diouf a également noté deux problèmes essentiels à résoudre pour avoir des années académiques normales. En effet, bien qu’il admette les efforts que les enseignants chercheurs font dans les universités pour que les cours puissent se dérouler bien, il relève un gap de 1500 enseignants que l’Etat du Sénégal doit recruter. Il a précisé que sur les dix dernières années l’Etat du Sénégal a recruté 410 enseignants chercheurs en dix ans. « Nous sommes en train d’y travailler. Les concertations nationales vont y penser. Normalement on devrait pouvoir aller vers un recrutement exceptionnel d’enseignants chercheurs dans les universités », a-t-il assuré.

Concernant la question de limite d’âge. Quand le gouvernement actuel est venu, on s’est rendu compte que dans nos différentes universités pour recruter des enseignants chercheurs, on mettait des limites d’âges à 45 ans. Ce qui nous a semblé arbitraire et discriminatoire. Ainsi, n’ayant aucune réponses satisfaction sur les fondements juridiques pour recruter avec cette limite d’âge, déclare-t-il, « nous avons décidé d’enlever…que nous jugeons injuste… », a promis le MESRI.

Dr Abdourahmane Diouf a également déclaré que le gouvernement est en train mettre en œuvre tout ce qui est possible pour livrer les chantiers. A cet égard, sur instruction du chef de l’Etat, il indiqué avoir mis un plan d’urgence dont les concertations nationales y travailleront pour rendre ce plan d’urgence beaucoup facilement opérationnel pour que tous ces restaurants, ces salles de cours, ces pavillons d’étudiants puissent être livrés.

Ousmane GOUDIABY

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