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Quatre ans après la pandémie Covid-19, le consommateur marocain paye toujours les frais.Au marché Labitat de Rabat, connu pour ses prix bas, la situation déplaise aux consommateurs et aux marchands. Des tarifs exorbitants conjugués à une sécheresse inédite font du pouvoir d’achat une proie fragile aux fluctuations du marché, au grand dam des plus démunis.
Au micro de Hespress FR, un consommateur marocain partage ses préoccupations : “le marché de Lbitat se distingue comme l’un des rares espaces commerciaux où les ménages les plus modestes peuvent encore accéder à des produits essentiels à des prix raisonnables. Les tarifs y restent généralement bas, malgré une nette augmentation dans les grandes surfaces et les supermarchés, où les prix peuvent être multipliés par quatre, voire cinq”.
Cette différence flagrante de prix est non seulement injustifiable, mais elle porte également atteinte au pouvoir d’achat des citoyens, déjà fragilisé par les pressions économiques actuelles.
Au marché de Lbitat, réitère notre interlocuteur, avant de mentionner que les produits de première nécessité, comme les viandes et les poissons, restent nettement plus abordables tout en étant de bonne qualité. Ces caractéristiques en font une ressource précieuse pour les consommateurs, offrant un accès à des denrées alimentaires à la fois nutritives et économiques.
Du côté des marchands, l’herbe n’est pas plus verte. “Les prix des denrées de base connaissent une hausse préoccupante, rendant l’accès à une alimentation équilibrée de plus en plus difficile pour les familles”, se désole l’un des marchands approchés par Hespress FR.
Dans le détail, il ajoute : “Actuellement, les oignons se vendent entre 4 et 4,5 dirhams, mais sont souvent revendus par étapes à 6 dirhams. Les pommes de terre oscillent entre 5 et 6 dirhams, tandis que les poivrons, aubergines, carottes et autres légumes atteignent les 8 dirhams. Même les tomates, pourtant considérées comme un produit accessible, coûtent désormais entre 2 et 3 dirhams”.
Dans ce contexte, de nombreux citoyens souffrent. Les consommateurs sont plongés dans une véritable crise économique qui érode leur pouvoir d’achat. Beaucoup n’ont plus les moyens de subvenir aux besoins essentiels de leur famille.
Le poulet, autrefois un aliment de base pour les foyers les plus modestes, est devenu un produit de luxe à 25 dirhams le kilo. “Cette hausse pose une question essentielle : comment une personne peut-elle nourrir une famille de 5 ou 6 membres dans de telles conditions”, se questionne notre intervenant.
Et de conclure : “La situation est alarmante et appelle à des mesures urgentes pour protéger les consommateurs les plus vulnérables et garantir leur accès à une alimentation de qualité à des prix abordables”.
Constat partagé par son voisin qui rapporte que “sur le marché, les fluctuations des prix des légumes compliquent le quotidien des commerçants, qui tentent de maintenir des marges raisonnables tout en restant accessibles aux consommateurs”.
“Nous achetons le poivron rouge au marché de gros à 6 dirhams le kilo et le revendons à 7 dirhams, réalisant un bénéfice minime. De même, l’aubergine, achetée à 4,5 dirhams, est vendue à 6 dirhams, ce qui reflète une marge tout juste suffisante pour couvrir les frais opérationnels”, réitère-t-il.
Quant au concombre, il a connu une hausse notable : son prix d’achat est passé de 4 dirhams à 6 dirhams. Nous le proposons alors entre 7 et 8 dirhams, en tentant de limiter l’impact sur les consommateurs tout en maintenant la viabilité de notre activité.
Conscient des souffrances des consommateurs, notre intervenant déclare que “ces marges modestes témoignent de notre volonté de soutenir les clients dans un contexte où les coûts ne cessent d’augmenter. Cependant, cette situation met également en lumière la nécessité de réguler la chaîne d’approvisionnement pour limiter les hausses injustifiées et préserver le pouvoir d’achat des ménages”.
Au rang des fruits, les prix s’envolent ! “Les prix des fruits sur le marché connaissent une hausse importante, reflétant les effets de la sécheresse persistante. Actuellement, les oranges se vendent entre 7 et 8 dirhams le kilo, tandis que les grenades oscillent entre 8 et 10 dirhams. La clémentine, un fruit de saison très apprécié, est proposée à des prix allant de 6 à 9 dirhams”, nous informe un marchand.
Ces tarifs élevés sont en grande partie dus à l’absence de pluies suffisantes, qui a considérablement impacté les récoltes et réduit l’offre disponible. Si les précipitations avaient été au rendez-vous, les conditions agricoles auraient été meilleures, permettant non seulement une production plus abondante, mais également des prix plus accessibles pour les consommateurs.
Cette situation affecte tant les commerçants que les acheteurs : les ventes stagnent en raison des prix élevés, et les clients peinent à accéder à des produits qui étaient autrefois des incontournables de leur panier.
“Il devient crucial de mettre en place des politiques de gestion de l’eau et de soutien aux agriculteurs pour atténuer l’impact des sécheresses à venir, garantir des récoltes stables et préserver l’équilibre des marchés”, conclut-il .
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