Après une expérience peu concluante en Botola, Hachim Mastour est retourné en Italie où il espère retrouver un club. L’international marocain s’est livré à cœur ouvert sur sa dépression qu’il a réussi à surmonter grâce à la religion musulmane. 

Hachim Mastour a quitté l’Ittihad Touarga où il évoluait depuis deux saisons, et s’est confié que son expérience dans le championnat professionnel marocain au cours des dernières saisons l’a rapproché de Dieu. Il a expliqué qu’il accorde désormais une plus grande importance à l’application des enseignements de l’islam, ce qui l’a aidé à surmonter de graves problèmes psychologiques.

Dans une interview accordée au journal italien La Gazzetta dello Sport après son retour en Italie, Mastour a déclaré : « Je suis actuellement à Reggio d’Émilie, ma ville. J’ai choisi de m’entraîner ici avec l’entraîneur Stefano Selario. Mon rêve est de prouver ma valeur en Italie. Bien que j’aie reçu des offres des Émirats et d’Europe, j’ai préféré rentrer chez moi ».

Il a ensuite évoqué une période difficile de sa vie, où il a souffert de dépression et perdu le plaisir de jouer. « J’ai traversé une grande pression psychologique et une phase compliquée sur les plans personnel et professionnel. Mais j’ai réussi à surmonter cette crise grâce à ma foi et au soutien de ma famille. Au Maroc, je me suis rapproché davantage de la religion, en pratiquant la prière et en lisant le Coran », a-t-il expliqué.

Mastour a également parlé de sa relation avec la célébrité dès son plus jeune âge, en se remémorant son passage au Milan AC. « Quand j’étais à Milan, je me sentais comme un super-héros. Le maillot que je portais me donnait un sentiment spécial. Tout semblait si facile, et j’adorais être sous les projecteurs, notamment à San Siro. Je m’entraînais avec des grands joueurs comme Kaká, Robinho, Mexès, et De Jong. J’ai aussi rencontré Allegri et Ibrahimović. Cependant, je n’ai gardé de contact qu’avec Rafael Leão, que je considère comme un ami ».

« Si je pouvais revenir en arrière, je prendrais plus de temps pour apprécier chaque moment. À Milan, j’étais jeune et il y avait une énorme médiatisation autour de mon nom, surtout sur les réseaux sociaux, qui étaient en plein essor à l’époque. Je n’avais personne pour gérer ma carrière ou m’orienter. Tout ce qui m’importait, c’était de profiter de mon temps. Malheureusement, d’autres ont profité de cette médiatisation, alors que moi, je n’en ai tiré aucun grand avantage financier », a-t-il poursuivi, avant de conclure :

« Je veux reprendre mes études et entrer à l’université. J’avais commencé des études en comptabilité, mais ma carrière professionnelle, notamment à Malaga en Espagne, m’a obligé à abandonner l’école très tôt », a-t-il conclu.

Aujourd’hui âgé de 26 ans, Mastour a joué pour la Renaissance Zemamra et l’Ittihad Touarga ces dernières saisons, mais il n’a pas réussi à s’imposer dans le championnat marocain.

Hachim est né à Reggio Emilia, dans le nord de l’Italie, de parents marocains. Depuis son enfance, il rêvait de devenir le plus grand joueur de football au monde. Il a débuté sa carrière à l’US Reggio Calcio, une école de football basée à Reggio Emilia et liée au FC Internazionale Milano.

Dès le début de sa carrière de footballeur, Mastour était considéré comme un prodige. Surnommé « le jeune Cristiano Ronaldo », en raison de sa rapidité, de sa capacité à changer de rythme, de ses aptitudes supérieures au dribble et de son aptitude à bien tirer des pieds, Mastour n’a pas répondu aux attentes de ses fans.

Après avoir été courtisé par des clubs prestigieux tels que la Juventus, l’Inter Milan et le Real Madrid, il a finalement accepté une offre de l’AC Milan en 2012.

Milan a prêté Mastour pendant deux ans sans option d’achat au Malaga CF le dernier jour de la période de transfert estival 2015. Le 8 juillet 2016, Malaga a cassé le prêt et Mastour est rentré à Milan. Depuis lors, il n’a pas réussi à impressionner, que ce soit à Malaga ou au FC Zwolle à PAS Lamia ou encore à Carpi et la Reggina et enfin en Botola.

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