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Votée à l’unanimité, moins deux abstentions, la résolution 2756 du Conseil de sécurité des Nations Unies, prolongeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025, marque un tournant majeur pour le plan d’autonomie du Sahara marocain. A l’approche du 49e anniversaire de la marche verte, tout semble indiquer que la portée de cette occasion apportera une dimension particulièrement intense marquées par un sentiment de fierté nationale.
Au moment où le Maroc poursuit ses efforts pour promouvoir la paix et le développement au Sahara, cette résolution constitue une validation des politiques nationales et des projets d’infrastructure menés dans les provinces du Sud. Joint par Hespress FR, Hicham Mouatadid, politologue, auteur et chercheur en études politiques publiques et internationales nous confirme que “l’adoption de la résolution 2756 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, prolongeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025, s’inscrit dans un contexte géopolitique particulier. Cette résolution, célébrée par le Maroc comme une victoire diplomatique, vient renforcer la position du Royaume au sujet du Sahara, consolidée par des soutiens croissants sur la scène internationale”.
Mettant en avant la portée du 06 novembre prochain, le spécialiste note que “deux théories des relations internationales peuvent être appliquées : le réalisme et la théorie de la dépendance”. Ces perspectives permettent de décoder les dynamiques géostratégiques et les rapports de pouvoir impliqués dans cette question essentielle pour le Maroc, surtout à l’approche de la commémoration de la Marche Verte, événement symbolisant l’attachement du Royaume à son intégrité territoriale.
Dans le détail, il appuie que , selon le réalisme, la politique internationale est guidée par la poursuite de l’intérêt national et le renforcement du pouvoir d’un État. Le Maroc, en mobilisant ses ressources diplomatiques pour rallier des soutiens au Sahara marocain et en favorisant le retrait de la reconnaissance de la « RASD », illustre une stratégie réaliste visant à sécuriser ses frontières et à affirmer sa souveraineté. La résolution 2756, qui consacre la marocanité du Sahara et soutient l’Initiative Marocaine d’Autonomie, est perçue comme une confirmation internationale de cette souveraineté. Elle consolide également le cadre des pourparlers à travers les tables rondes, identifiant l’Algérie comme partie prenante au conflit, un fait stratégique important pour le Maroc.
Dans ce même ordre d’idées, la résolution introduit des éléments de compromis et de pragmatisme qui répondent aux fondements du réalisme. Le Conseil de sécurité insiste sur une solution durable et réaliste au différend, consolidant la position marocaine qui appelle à une approche constructive, loin des solutions unilatérales. Selon lui : cette approche réaliste se traduit par une coopération renforcée avec des puissances influentes au sein du Conseil de sécurité, qui voient dans la stabilité de la région une opportunité pour leurs propres intérêts géostratégiques, y compris la lutte contre le terrorisme et le contrôle des flux migratoires.
De plus, la théorie de la dépendance peut également éclairer cette situation. “Cette approche stipule que les relations de pouvoir sont souvent asymétriques, les États en développement dépendant des puissances mondiales pour obtenir du soutien dans des contextes stratégiques. Le Maroc, en tant que pays africain jouissant de soutiens internationaux, notamment des États-Unis et de certains pays européens, profite de cette dynamique pour renforcer sa position. En adoptant la résolution 2756, le Conseil de sécurité valide indirectement les alliances géopolitiques du Maroc et démontre comment le Royaume a su développer des partenariats qui transcendent l’aspect bilatéral pour influencer la scène onusienne”, réitère notre interlocuteur.
La commémoration imminente de la Marche Verte ajoute une dimension symbolique à ce cadre. “Le Maroc s’appuie sur cet événement historique pour rappeler au monde entier sa légitimité et son droit historique sur le Sahara, renforçant son discours nationaliste qui trouve désormais une résonance dans les instances internationales. À travers la résolution 2756, l’ONU reconnaît cette dynamique interne marocaine et sa légitimité dans la poursuite de son intégrité territoriale. Le Maroc capitalise ainsi sur ce moment pour asseoir une stratégie de consolidation, appuyée par une diplomatie active et des alliances stratégiques”, confirme le chercheur en politiques internationales.
Par ailleurs, l’appel du Conseil de sécurité à éviter toute action compromettant le processus politique démontre un alignement avec la position du Maroc, qui exige le respect du cessez-le-feu pour favoriser une résolution pacifique. Ce soutien tacite à la stabilité régionale renforce l’argument réaliste qui voit dans la coopération internationale un moyen de garantir la sécurité, et dans la dissuasion des actions hostiles une façon de préserver les acquis territoriaux. “Cette approche contraste avec celle de l’Algérie, qui, malgré sa position dans le Conseil de sécurité, se retrouve isolée, comme en témoigne sa non-participation au vote”, précise le politologue.
Ainsi, Hicham Mouatadid partage avec nous ses pensées : J’estime que la résolution 2756 ouvre la voie à des évolutions futures importantes pour la question de la “marocanité” du Sahara , car elle permet au Maroc de consolider ses acquis tout en continuant à bâtir sur un « momentum » favorable. En intégrant les éléments pragmatiques et réalistes prônés par l’Initiative d’autonomie, le Maroc propose un modèle de solution à la fois réalisable et soutenu par les Nations Unies, un exemple pour les États cherchant à résoudre des différends territoriaux dans un cadre multilatéral.
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