Les prix des carburants au Maroc poursuivent leur tendance à la baisse depuis le mois d’août. Ce samedi, le litre d’essence a enregistré une baisse de 30 centimes dans diverses stations du pays, tandis que le prix du gasoil est resté inchangé.

Mise à jour des prix en novembre

Les distributeurs de carburant au Maroc ont appliqué cette réduction en début de la deuxième quinzaine de novembre, après une précédente mise à jour au début du mois, où seul le gasoil avait vu son prix diminuer de 20 centimes.

Depuis août, il s’agit de la cinquième baisse des prix de l’essence en moins de quatre mois. La dernière augmentation remonte au début de juillet, avec une hausse de 16 à 33 centimes, suscitant à l’époque des inquiétudes quant à une répétition du « scénario de l’été 2021 ».

Prix actuels dans les stations

• Prix du gasoil à Rabat : 11,30 dirhams/litre
• Prix de l’essence à Rabat : 13,49 dirhams/litre

Ces prix varient en fonction des villes, notamment en raison de leur proximité avec les ports où le carburant importé est réceptionné. Depuis l’arrêt des activités de la raffinerie nationale SAMIR, le Maroc dépend entièrement du pétrole raffiné importé.

Contexte international et impact limité

Les récentes tensions au Moyen-Orient, notamment entre Israël et l’Iran, n’ont pas significativement influencé les prix des carburants au Maroc. En revanche, le marché mondial connaît une légère baisse, avec les contrats à terme du Brent en recul de 2,09 %, atteignant 71,04 dollars le baril, et ceux du West Texas Intermediate en baisse de 2,45 %, à 76,02 dollars.

Tendance générale

Depuis août, les prix ont régulièrement diminué :

• Août : Baisse de 25 à 30 centimes par litre.
• Septembre : Réduction de 46 centimes pour l’essence et de 30 centimes pour le gasoil.
• Octobre : Nouvelle baisse de 30 centimes pour les deux produits.
• Novembre : Diminution de 20 centimes pour le gasoil au début du mois, et de 30 centimes pour l’essence à la mi-novembre.

Ces ajustements traduisent une certaine stabilité du marché pétrolier mondial et l’effort des distributeurs pour refléter ces fluctuations dans les prix au consommateur.

Pour atténuer les effets des variations des prix des carburants sur le pouvoir d’achat des citoyens, le gouvernement a également instauré une aide financière spécifique pour les transporteurs de marchandises et de passagers, couvrant diverses catégories telles que les taxis, autobus, et camions.

À l’échelle africaine, le Maroc se place au quatrième rang des pays avec les prix de carburants les plus élevés, dépassé seulement par des nations comme la Centrafrique, le Sénégal, les Seychelles et le Zimbabwe.

Cette position s’explique en partie par la forte dépendance du pays aux importations de carburants, ne disposant pas de ressources pétrolières locales. Contrairement aux pays producteurs, le Maroc subit donc pleinement les hausses de prix sur les marchés internationaux, sans les amortisseurs qu’une production nationale pourrait offrir.

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