La campagne du poivron au Maroc se présente bien et les récoltes devraient ravir les importateurs dès le mois de septembre. Les principaux acheteurs des poivrons marocains sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France.

« La plupart des exportations se font dans le cadre de programmes saisonniers. Le produit le plus demandé est le poivron rouge, qui domine le marché et représente 75 % de la production », a indiqué Amine Amanatoullah, exportateur marocain.

Cité par East Fruit, l’agriculteur indique que la plantation des semences se fera dès le troisième semaine du mois de juillet pour commencer la culture dès septembre, sans aucun changement dans le calendrier prévu.

Alors que de nombreux agriculteurs de la région de Souss Massa ont réduit leurs superficies de tomates rondes en raison du virus ToBRFV, ces parcelles de terres ont été converties la production de poivron. Les serres ne sont donc pas perdues et selon la même source, la culture du poivron a augmenté de 15%  depuis la saison dernière.

Toutefois l’embellie n’est pas parfaite puisque le Maroc reste toujours menacé par le stress hydrique qui pose de sérieuses contraintes pour les agriculteurs. « Cependant, les superficies sont saturées et je ne m’attends pas à une production accrue de poivrons la saison prochaine. La disponibilité en eau reste une contrainte avec laquelle nous devons composer », a estimé le PDG de de Fast Expo.

Le Maroc reste dans une situation délicate pendant cette saison estivale, il devrait connaitre des vagues de chaleur importantes durant le mois de juillet et août, comme le mois de juin a déjà donné un aperçu.

Il y a deux ans, les agriculteurs de la région de Souss Massa avaient souffert de cette hausse des températures. Amanatoullah a expliqué qu’il faudrait que les vagues de chaleur ne touchent pas les plants lorsqu’ils ont pris, mais plutôt lorsqu’ils sont jeunes car faciles à remplacer.

« Les vagues de chaleur et les conditions météorologiques en général restent une épée de Damoclès au-dessus de la tête des agriculteurs et sont omniprésentes. Ceux qui se préparent bien pourront y faire face. En général, une perte de volume de 15 % due à la chaleur est acceptable. Cela dépend également du moment où la vague de chaleur survient », a-t-il affirmé.

Au niveau phytosanitaire, la campagne ne risque pas d’être affectée par quelconque virus. L’expert indique que les poivrons ne sont pas autant affectés par les virus et les champignons que les tomates. « Les producteurs de la région y sont habitués et savent s’adapter. Cependant, la situation phytosanitaire contribue également à limiter les surfaces cultivées», a-t-il cependant souligné.

Les poivrons marocains, verts, rouges, et jaunes, sont très appréciés chez les consommateurs européens, et connaissent une demande forte en particulier sur le marché allemand, britannique et français.

Selon l’expert, « la plupart des exportations se font dans le cadre de programmes saisonniers. Le produit le plus demandé est le poivron rouge, qui domine le marché et représente 75 % de la production », explique-t-il. A noter que le poivron rouge, reste un poivron vert à l’origine, mais à une phase de maturité différente, et la même chose pour le poivron jaune.

Au niveau des prix, ils sont restés stables pour les exportations sous contrat, mais les prix sur le marché ont drastiquement augmentés entre janvier et début mars en raison de problèmes de production en Espagne, compensant la baisse de production due au froid.

L’expert a noté que « les prix élevés de la période janvier-mars restent liés à une situation exceptionnelle en Espagne et ne sont pas représentatifs de la situation du marché ».

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